Réveillé par mon stupide réveille-matin, je me levais tranquillement en tâchant de reprendre mes esprits. Aujourd’hui je devais être en binôme avec Brenny, alors j’allais en profiter pour essayer de parler sérieusement avec elle, peu importe dans quelle pièce. Pourvu que ça finisse dans les vestiaires après. Bref, pendant que j’essayais de chasser ces pensées, je traversais ma chambre pour me rendre à la salle de bain. Douche, préparation cheveux (comme j’aimer appeler) et j’enfile mes vêtements. En fait, j’avais opté pour un débardeur blanc puis mon short de travail, et je fus maintenant prêt pour me diriger vers le travail, sans oublier mes sandales de plage toujours prêtes à être porter. Je me rendis à la piscine, puis je ne vis que personne n’avait encore ouvert l’entrée à la piscine, donc ce fut dans ma tâche de le faire, ce qui était très rare d’ailleurs. Je pris quelques minutes de mon temps pour m’allonger sur la chaise, le temps de me faire bronzer, en prenant bien soin de regarder l’heure aux cinq minutes pour savoir quand Brenny allait arriver. Puis les enfants arrivaient déjà, je devais apprendre à quelques-uns de nager, ce qui sera difficile si je suis seul. Je travaillais une première heure, apprenant à plusieurs enfants, parfois plusieurs à la fois, mais je ne faisais que mon possible. Brenny n’avait pas encore rentré au travail, alors je fis signe aux parents de venir chercher leur enfant, le temps que je fasse appel à la deuxième maître-nageuse du coin. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire bon sang ? Si ça se trouve, elle a trop fêtée hier et a ramené un bel inconnu dans son lit. Cette idée m’arracha quelques frissons. Je pris mon portable et composa le numéro de Brenny, mais j’atterris sur sa boite vocale. ‘’Salut Brenny, t’es en retard, tu le savais ça ? Je dois me taper tous ces enfants, seul ! Rappelle-moi, je me fais du souci.’’ Je décrochais et revenait à mon emploi. Mais Brenny ne s’est jamais montré le bout du nez.

Mon travail terminé, je pouvais maintenant rentrer chez moi. Avant de partir, je remarquais la présence de mon boss. Je lui fis un léger sourire. ‘’Bonsoir monsieur ! Comment allez-vous ? Ce fut une très belle journée. ’’ Il me rendit mon sourire, mais ne répondit pas à ma question. ‘’Bonsoir Carpentier. Je n’ai pas vu Brenny, vous a-t-elle appelée ?’’ du coup, je baissais les yeux vers le sol. Mentir semblait être une bonne option pour moi, mais en même temps, on finit toujours par découvrir la vérité. Je lui fis un sourire en coin. ‘’Oui, elle m’a laissée un message, elle est malade et elle s’en excuse. Elle sera là demain !’’ dis-je en essayant de garder mon sang-froid, je n’étais pas très doué pour mentir. ‘’D’accord, merci Nolan.’’ Je lui fis un dernier sourire et monta dans ma voiture. En cours de chemin, je me suis dit qu’une visite chez Rudzoska ne serait pas de refus. Alors j’ai conduis jusque chez elle, puis je lâchais un long soupir avant de cogner à la porte. J’entendis des bruits, puis la porte s’ouvra finalement. Un grand sourire put se voir sur mon visage tandis que j’entrais déjà par moi-même, étant tout de même habitué par cet endroit. ''T'es encore en pyjama ? Tu m'as laissé seul aujourd'hui, c'est pas très gentil de ta part. Je me suis ennuyé tu sais.'' Je lui fis tout de même un léger sourire, puisque j'étais content de voir qu'elle allait bien. Je m’avançais doucement pour lui attribuer un câlin. Nous avons resté collé l'un contre l'autre pendant un bon bout de temps, alors que j'enfouissais ma tête dans le creux de son épaule. Puis, me rendant compte de la situation, je me décollais d'elle. ''Alors, brownie, t'as trop fêté hier ? T'as la gueule de bois, ou t'as juste... pas voulu me voir ?''

Sa présence n’était que désiré de ma part, je ne pouvais que jouir de sa présence qui fut attendu toute la journée, bien qu’après quelques heures de retard, je me doutais bien qu’elle n’allait pas venir. Alors que je me détachais de son étreinte pour lui faire face, elle m’expliqua la raison apparente de son manquement à cette journée de travail. De toute façon, j’étais persuadé qu’elle allait avoir une bonne raison, mais en fait, j’avais tort. Enfin, plus ou moins. Une journée de congé de temps en temps ne se fait pas de refus, mais un congé alors qu’elle était en binôme avec moi ? Je ne savais pas ce qui lui avait traversé l’esprit ce matin-là. Puis, elle s’enfuit vers la cuisine pour me demander de de la suivre. Aussitôt, je pensais à quelque chose de sexuel, puis qu’on montre dans sa chambre. Mais ces idées disparaissaient de mon esprit assez rapidement après avoir mentionné pourquoi. Elle me tendait son pot de sauce tomate, puis je laissais échapper un petit rire de ma bouche. ‘’Tu rigoles ? Tu fais de la nage, t’as des super biceps, mais t’es incapable d’ouvrir ce machin ?’’ dis-je en rigolant. Je pris le pot, puis l’ouvrais doucement. ‘’De rien.’’ Dis-je en lui redonnant son pot de sauce tomate. Puis, elle me demandait si cela me chanterait de rester pour la soirée. Un petit sourire se dessina dans mon visage, alors que je pensais à ce que j’avais de prévu ce soir. En fait, je n’avais pas vraiment prévu quelque chose. Je n’avais que prévu une petite visite chez mon ex petite-amie avec qui je rêvais encore une fois de coucher. Bon, faut que je chasse ces pensées. Si j’acceptais cette offre, cela allait me donner l’opportunité d’avoir une discussion sérieuse avec elle. Ou de coucher avec elle. ‘’D’accord, c’est tentant j’dois dire. On mange des pâtes alors ? J’adore les pâtes, surtout avec de la sauce tomate. Sauf que je suis nul en cuisine, donc je te laisse t’occuper de ça comme je suis un parfait gentlemen.’’ Dis-je en lâcha un petit rire enfantin. Je me dirigeais vers la table à proximité de la cuisine puis m’y installa. Je la regardais du coin de l’œil, comme elle avait le don de toujours m’attirer, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c’est incroyable. Je pensais déjà à ce que j’allais dire. ‘’Bon, euh… j’imagine que t’as passé une belle journée ?’’ dis-je en essayant de détendre l’atmosphère. Je crois que ça allait marcher… sinon, il va vraiment falloir que j’active un peu sur notre conversation.