En ville depuis quelques semaines maintenant, Roxanne avait repris doucement ses marques dans cet endroit qui l’avait vu grandir. En effet, la belle avait passé toute son enfance à Monaco, plus précisément à Monte-Carlo avant de s’envoler pour l’Angleterre il y a de ça quelques années. Maintenant revenue, la bague au doigt, la blondinette essayait de se refaire une vie ici, en France. Ainsi, en quelques mois, elle avait croisé Brenny, l’une de ses anciennes amies de lycée ou encore Julitta, sa sœur. Les Rudzoska n’avaient pas changé, contrairement à elle, qui semblait toute différente aujourd’hui. Il fallait dire que les évènements passés avait fait grandir et murir Roxanne plus vite que n’importe qui d’autre. Elle avait pris des décisions, parfois regrettables comme de quitter son premier amour, et d’autres… qu’elle n’arrivait pas à oublier. Ou à effacer. C’est avec ses pensées que la belle se rendit en ville ce matin-là. Elle avait laissé un mot à sa famille pour leur dire qu’elle partait faire quelques courses. Un mensonge évidemment, quoique pas tout à fait faux quand même. Elle devait aller poster une lettre à la Poste la plus proche et le plus rapidement possible. Elle ne tarda pas à arriver devant ce bureau qui venait tout juste d’ouvrir. Pour être certaine que sa lettre serait postée, elle fit la queue au comptoir pour la déposer en mains propres à celui qui s’occuperait de distribuer le courrier. Elle ressortit une demi-heure plus tard. Roxanne avait oublié à quel point ce service – souvent payant – demandait beaucoup de patience lorsque vous vous y rendez. Souriante malgré l’attente, elle s’installa à la terrasse d’un café pas très loin de là. Elle n’avait pas vraiment prévue d’y passer, mais elle avait du temps devant elle et surtout une lettre à lire. Roxanne observa autour d’elle, s’assurant que personne qu’elle ne connaissait ne s’approche d’elle, puis ouvrit cette enveloppe qu’elle avait reçue quelques jours plus tôt. A la maison, elle n’était jamais tranquille. Elle commença à lire ce qui se trouvait être une lettre de la famille adoptive de sa fille, Charlie. Une longue histoire en somme. Roxanne recevait très souvent des nouvelles de son enfant de la part de ceux qui l’avait accueilli et aimer quand la blonde n’en avait pas été capable. Commençant à lire les premiers mots, la photo qui était jointe au courrier fut projetée par le vent quelques tables plus loin. Roxanne n’eut pas le temps de se lever pour la rattraper que déjà, Elijah, jeune homme qu’elle connaissait depuis peu, la tendait devant lui, en signe de victoire. « Elijah ! Qu’est-ce que tu fais là ? » dit-elle brusquement en cachant les papiers qu’elle venait d’ouvrir. « Est-ce que tu aurais l’amabilité de me rendre cette photo, s’il te plaît ? » ajouta t’elle, visiblement angoissée par la situation.