Paris, le 8 juin 1988, Hopital Général.

Dans la salle d'accouchement, Mademoiselle Garner était en train de donner la vie. Tenant fermement la main du père de son enfant, ils n'étaient pas mariés ni rien. S'étant quittés dans de bons termes pour accorder à leur fille quelque chose qu'il ne pouvait lui donner ensemble. L'amour de deux familles. Quelques mois de cohabitation et limite ils avaient été prêts à s'entretuer. C'est donc une heure plus tard que la petite Analynn ouvrit ses yeux sur le monde, sa petite main touchant le doigt de son père avant de finir dans les bras de sa mère. Oui, Analynn était vouée à être entouré de pleins d'amour.

Quelques années plus tard

Après avoir passés six ans à Paris tantôt chez son père, tantôt chez sa mère, la petite Analynn ne pouvait pas dire où elle habitait. Quelle était sa propre maison, ayant deux chambres, un petit frère du côté de son père qu'elle n'appréciait pas des masses. Sa mère, l'ayant eu jeune était serveuse et passait son diplôme pour pouvoir aller à l'université après en même temps. S'occupant tout de même et donnant à sa fille tout l'amour qu'elle lui vouait : elle ne lui refusait rien. Si bien que souvent au rouge, elle arrivait tout de même à joindre les deux bouts, apprenant à sa fille ce qu'elle devait savoir.

8 juin 1998, Monaco

Cela faisait quelques mois que Mademoiselle Garner et Analynn avaient emménagés dans cet appartement parfait pour elles deux. Après le départ de son père avec la mère de son autre enfant dans les Iles Canaries, ayant garni le compte d'Analynn avant son départ et une pension étant versés tout les mois, tout semblait aller. Étant dorénavant une pigiste de plus en plus en vue au journal, Mademoiselle Garner donnait envie à Analynn d'essayer l'écriture. Si bien que le jour où la petite tapa son premier mot sur la machine à écrire de sa mère, c'était bon... Elle avait le virus de l'écriture.

Quelques jours plus tard, c'est quelque chose d'autre qui s'imposa à Analynn comme une évidence, plus qu'une passion, un jeune homme fut inviter chez elle. Le fils d'une nouvelle amie à sa mère, plus âgé qu'elle d'une année se trouvait avec elle dans le salon. La première impression d'Analynn ? Elle l'aime pas...

C'est bien des années qui ont passés depuis cette rencontre. Les deux jeunes gens ont bien grandis. Maintenant amis, Analynn est toujours aussi proche de sa mère, même si devenue journaliste, elle n'a plus tellement de temps à accorder à sa fille. Analynn a dix-sept ans et ce soir, Alexandre a prévu de l'emmener au bal du lycée, ce grand événement qui n'était pas pour leur plaire particulièrement. Ils y partent en tant qu'amis, n'ayant trouvé personnes d'autres ou ne voulant pas s'embêter avec des débiles mais ils ne s'attendaient définitivement pas à finir sous la couette après cette soirée là. Ayant trop bu, le lendemain matin, elle était dans ses bras, totalement nus sous une espèce de plaid qu'ils avaient probablement trouvé à cet instant précis. C'est avec discrétion qu'Analynn s'était rhabillée, quittant la voiture tout aussi doucement histoire de ne pas réveiller Alexandre, qu'elle fuyait désormais. Elle venait de coucher avec son ami... ce garçon qui il y a des années elle ne pouvait pas voir en peinture. Elle était perdue...

Maintenant, Analynn est écrivain à domicile. Ayant écris déjà un livre qui avait fait fureur, elle en est à son deuxième opus. Imagination fertile et passion pour l'écriture, elle a aussi une autre passion : les cinq à septs coquins avec Alexandre. Partis après sa dernière année de lycée, Analynn avait fait en sorte de l'esquiver jusqu'à son départ, ne voulant pas parler de ce qui s'était passé ce fameux soir. C'est quelques années plus tard qu'ils se revirent et qu'après un café, quelques soirées... Ils remirent ça. Cette fois, bien plus mature, Analynn ne fuya pas, restant et depuis entre les deux, c'est compliqué. La tension sexuelle entre eux deux est palpable, rarement ils se résistent, pouvant s'engueuler comme un vieux couple alors qu'ils ne sont pas ensemble ! Elle l'aime mais ne le lui a pas encore avoué, aimant profiter de la vie à ses côtés, que seules. Analynn a vingt-cinq ans, est écrivaine et accro de la cigarette, elle déteste les rappels à l'ordre de sa maison d'édition qui lui demande de plus en plus souvent la suite de son manuscrit.