On était sur le terrain de football du lycée. Faire partit de l’équipe de football a toujours été un truc que j’aimais beaucoup. Je ne suis pas du genre à être garçon manquée du tout, loin de là, je suis très féminine. Cependant, je pense qu’on peut faire les deux en même temps. On était dans notre dernier match de la saison. En final, face à la meilleure équipe de lycéennes. Etant capitaine, je savais qu’on devait tout donner pour être au top et gagner ce match. Je voulais si fort que notre équipe soit en tête et remporte cette coupe. J’y mettais mon âme et mon cœur. Cependant, d’un seul coup, j’ai sentit cette essoufflement. Mon cœur s’est mis à battre vite, très vite. C’était comme s’il allait sortir de ma poitrine d’un seul coup. J’ai stoppé ma course quelques secondes. J’ai fermé les yeux et j’ai foncé. Seulement, une barrière s’est mise entre mon corps et le terrain. Tout est devenue flou, j’ai sentit mon corps chavirait doucement et ma tête heurtait le gazon. Un coup de sifflet soudain et des gens autours de moi. Puis plus rien le trou. Un grand blanc.

Mes yeux se sont ouverts dans une chambre blanche. Une main sur la mienne. « Je suis où ? » « Jules. JULES ! » une voix que je connaissais parfaitement. Mon meilleur ami était là près de moi. J’ai serré ma main très fort, trop forte. Il a rigolé et m’a pris dans ses bras comme si je sortais d’un coma ou d’un truc du genre. Je me suis redressé doucement contre l’oreiller pour être plus haute. « Tu nous as fait une de ses peurs. » Je me souvenais seulement du match et d’avoir eu un blanc après avoir heurté le sol. Je devais faire une tête étrange parce qu’il m’a sourit en essayant de prendre une tête ordinaire. Je ne savais pas ce que j’avais eu et pourquoi. « Tu peux me dire ce qui s’est passée ? » « Tu courais. Puis d’un seul coup, tu es tombé. Heureusement, une ambulance est arrivée vite. » Ce n’était rien qu’une simple chute. Une chute c’est rien. Je n’avais pas dû assez mangé avant le match et mon corps manquait de sucre. Hein ? « J’ai l’impression que tu me dis pas tout. Non ?» soufflais-je en sentant les battements de mon cœur s’accélérait brutalement. Une machine à mes côtés se mit à raisonner dans la chambre. Une infermière entra en trombe et me demande de me calmer. Je fermais les yeux et me laissant tomber sur l’oreiller. J’étais perdue, perdue de ne pas savoir ce qui se passait chez moi. « Tu dois te calmer, Jules. Ce n’est pas bon pour ton cœur de t’emporter. » il avait dis ça sérieusement comme si quelque chose de mal allait se passer si je n’écoutais pas son conseil. Je sentais la colère monté en moi. Pourquoi personne ne me disait rien ? Pourquoi je n’avais pas de réponses ? « Tu vas me dire ce qui cloche chez moi et tout de suite. » « Je ne devrais pas être celui qui te parle de ça, Julitta. Mais tu as un problème de cœur. Un problème très important. Le seul moyen que tu guérisses, c’est une transplantation de cœur. Avant ça, tu vas devoir faire attention. Très attention. » les larmes se mirent à inonder mon visage. Je comprenais exactement tout ce que ça signifiait. J’allais devoir abandonner beaucoup de choses. Plus de sport. Plus de colère et de trucs extrêmes. Il fallait que ça arrive à moi la fille qui ne boit pas, celle qui ne fume pas, qui ne se drogue pas. Je fondais totalement dans le monde du désespoir. Je savais assez bien que les greffes du cœur ne marchent pas tout le temps.

Alors oui, moi Julitta Ketty-Elle Rudzoska, seize ans et malade du cœur. La vie est injuste et j’en fais les frais aujourd’hui. Et encore plus quand une année plus tard, le traitement qu’on essaye sur moi avec des médicaments échouent. Et je ne parle pas de la greffe du cœur. Je vis dans la crainte de voir mon cœur lâché. Et je sais que je ne tiendrais pas pendant de nombreuses années. un jour ou l’autre se sombrerait…

chapitre 2 les accidents bouleversent mais rapprochent

« le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas. »

Vingt-deux heures et quelques minutes. Je marchais tranquillement jusqu’au nouveau logement que ma petite sœur venait de prendre. Je savais qu’elle aurait besoin de quelques petits trucs alors je venais les mains remplit : des courses, des serviettes… je montais les marches avec cette odeur de brûlée dans les narines. J’ai posé toutes mes affaires dans l’escalier et j’ai monté les marches un peu plus vite en essayant de contrôler les battements de mon cœur. Quand je suis arrivé en face de l’appartement de ma sœur, la porte était entrouverte et le feu était entrain de prendre part dans l’endroit. « Brenny ! BRENNY ! » ais-je crier du pas de la porte. Aucune réponse. J’ai composé le numéro des pompiers puis avec ma veste sur le nez, je suis entré. « BRENNY ! » Je passais de pièce en pièce. Heureusement, l’endroit n’était pas très grand. Très vite, j’ai trouvé ma sœur étalait sur le sol. Une bouteille de vodka à côté d’elle. j’ai couru. « BRENNY ! » Je pouvais attendre là et ne rien faire. Attendre que les pompiers arrivent. L’appartement prenait feu et j’étais la seule qui pouvait faire quelque chose. Je me suis accroupi près d’elle pour lui tapoter la joue. Aucune réaction. J’ai soufflé en bon coup lâchant ma veste, j’ai commencé à la tirer. J’y ai mis toutes mes forces. Je savais que ce n’était pas la meilleure chose à faire avec mes problèmes de cœur mais je ne voulais pas là laisser. Elle était ma sœur, ma petite sœur. Alors, j’ai fait comme si je n’avais rien et j’ai tiré encore et encore. Une fois à la porte de l’appartement, des hommes en rouge ont débarqué. Brenny a repris connaissance. Je l’ai regardé souriant et la prenant dans mes bras. « Ne refais jamais ça, soeurette. Jamais, tu ne m’entends. Je ne pourrais supporter de te perdre. Il ne faut pas faire ça pour un gars qui ne le mérite certainement pas. »

Oui, je sais, je suis égoïste d’agir de la sorte. Je suis égoïste de réagir de la sorte surtout avec tout ce que je cache à Brenny. Mes années sont comptés et elle le sait même pas. Cependant, je ne veux pas qu’elle le sache. Je ne veux pas qu’elle ruine ma vie pour moi. Elle mérite de vivre pleinement comme tout le monde. J’ai beau passé chaque soir dans le noir à me morfondre. J’aimerais croire mais mes espoirs sont tombés et se sont effondrés.