Le seul boulot d'été que j'avais trouvé été de remplacer la serveuse du café qui c'était cassé la cheville. Heureusement qu'elle avait été arrêté sinon je n'aurai pas eu d'argent pour les vacances. A mon âge je ne voulais plus être dépendante de quiconque. Peu importe ce que me disait ma grande soeur, je devais me débrouiller seule pour financer mes achats et mes loisirs. Déjà il y avait l'inscription au club d'acrobranche avec ma grande amie Alice, puis j'aurai aimé me mettre à la voile avec ma petite cousine pour essayer de passer plus de temps avec elle. Pauvre petite, même si son traitement allait enfin faire ses fruits, le moral n'y était toujours pas. Elle se renfermait toujours petit à petit dans sa coquille et cupabiliser toujours du départ de ses parents à cause de sa maladie assez coûteuse. La vie ne l'avait pas gâté mais sa grande, la mienne et moi ainsi que mes parents avaient fait le nécessaire pour qu'elle manque de rien et qu'elle réussisse à vivre. Enfin bon à cette heure-ci elle devait être entrain de geeker sur son ordinateur.

Il était aux alentours de 16h et la plage ne cessait de s'envahir de bonnes femmes vieillies par le bronzage avec d'énormes chapeaux et lunettes. Les enfants malélevés ne faisaient que de brailler sans arrêt et réclamer des glaces. Je pense que je préférais la pause déjeuenr car il n'y avait que des couples ou des personnes retraités. A cette heure c'était un véritable cauchemar et je soupirai déjà d'épuisement. A chaque fois que j'entendais la sonnette du comptoir c'était pour un croque monsieur deluxe avec son pain de mie et ses ingrédients bios. 9€50 le sandwich, c'était pas donné même si c'était le meilleur du monde je n'en voulais pas. Après tout je vivais ici depuis seulement 3 ans et la mentalité était vraiment décalée par rapport au sud de la France. Il n'y avait ni riches, ni snobs et on avait pas honte d'amener son pic-nique à la plage. Or là si, d'ailleurs je me demande si les femmes faisaient la cuisine.

DING ! encore cette foutue sonette ! Je n'arrêtais pas de ranger, réapprovisionner le stock de glace maison bios et de surtout supporter les vieilles mégères qui ne supportaient pas d'attendre et les geignements des gamins capricieux qui réclamaient sans aucune politesse leurs glaces. Avec ma jupe courte et mon chemisier blanc légèrement transparent je sentais la transpiration qui commençait à me dégouliner dans le dos. J'étais trop active et il faisait trop chaud, la clim était en panne et on avait installé pour les clients des ventilateurs mais évidemment nous, on avait rien. Je me précipitais alors exaspérée par la venue d'un nouveau client quand je découvris qu'il n'était pas une vieille femme snob ni un gamin mal élevé. Un homme qui avait plus de 25 ans, terriblement beau et séduisant avec un regard de braise. Je lui tendit alors l'un de mes plus beaux sourires et réajusta ma crinière blonde ainsi que mon chemisier. « Que puis-je pour vous, monsieur ? »